FORMATION ET ACTIVITES
Compositeur
français né le 8 décembre 1930 à Château-Thierry.
Il entreprit ses études au Conservatoire de Paris dès 1941.
Premier Grand Prix de Rome en 1952, il obtint la même année
le prix Sogeda pour son ballet Le Petit Jeu. Chargé de cours au
Conservatoire de Paris dès 1957, il y enseigna la préparation
au professorat, le solfège et le contrepoint, puis il assura en
1970 la fonction de professeur conseiller aux études. Le Grand Prix
du disque français lui a été décerné
en 1982 pour son œuvre télévisée La Rivière
Perdue. Président de nombreux jury, il fut également membre
de la commission symphonique de la SACEM (1980-83), puis du comité
de lecture de Radio France. Il effectue de nombreuses missions pédagogiques
à l'étranger (Tunisie, Canada, Yougoslavie, Taiwan,…). Alain
Weber est officier du mérite national.
TECHNIQUE ET ESTHETIQUE
Alain Weber privilégie dans son œuvre une exploration de formes d'écriture sans cesse renouvelées. Parallèlement à quelques œuvres sérielles traitées librement (Variations pour Dixtuor, 1965 - Synecdoque pour hautbois, 1970), il développa une écriture en quarts de tons (Quatuor de saxophones, 1984 - Constellaire, 1994). Il a également employé diverses techniques de composition plus indéterministes tels certains emplois de feuillets transparents, qui, vus sous des angles différents, engendrent des transformations de propositions mélodiques et harmoniques préétablies (Linéaires I, II, III, respectivement pour saxophone et orchestre, pour octuor, et pour sextuor d'Ondes Martenot, 1973-77). Épris des formes poétiques, il sait renouer avec l'esprit du pantoum (Strophes, 1965), ou de l'acrostiche (Études Acrostiches, 1973), s'inspirant également des phonèmes du Poème de l'Étoile de Jean Cocteau pour créer une expression vocale en onomatopées (Phonèminie, 1983 - Le "Chan" du Potager, 1984). Il composa pour les enfants un conte musical (Le rusé petit Jean, 1984), mais également des œuvres instrumentales : ses recherches pédagogiques l'ont conduit vers une utilisation de l'aléatoire, technique assez souple, assimilable par de jeunes interprètes (Concertante pour guitare et guitares, 1993). Chaque œuvre posant une problématique musicale différente, les compositions d'Alain Weber évoluent cependant à travers une certaine unité, ne laissant jamais transparaître de véritable rupture.